Lapidaires

Lapidaires pour user

pour résister.

Lapidaires et fermés

enclos sur eux-mêmes

secrets

serrés

pour s’opposer à la brisure

pour retenir l’implosion.

Plus subtils qu’un souffle

qu’un frisson de l’ange

impuissant à nous apaiser,

les mots.

Au-dedans

la densité

le poids

l’obscur qui cerne

la marée obsédante.

Au-dedans

poussières

espace émietté

rêves disjoints

discordants.

Nostalgie infinie

d’un creux encore tiède

d’un rire          sous l’écorce

broyé.

Nostalgie d’une voix

multiple           proche

coléreuse.

Agnès Schnell

Mel Bochner

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A propos terrain vague

la poésie en mille morceaux

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