Lapidaires pour user
pour résister.
Lapidaires et fermés
enclos sur eux-mêmes
secrets
serrés
pour s’opposer à la brisure
pour retenir l’implosion.
Plus subtils qu’un souffle
qu’un frisson de l’ange
impuissant à nous apaiser,
les mots.
Au-dedans
la densité
le poids
l’obscur qui cerne
la marée obsédante.
Au-dedans
poussières
espace émietté
rêves disjoints
discordants.
Nostalgie infinie
d’un creux encore tiède
d’un rire sous l’écorce
broyé.
Nostalgie d’une voix
multiple proche
coléreuse.
Agnès Schnell