.
« Ainsi le poème
Il faut que je vacille ! »
Me dit cet ami
A qui je montre la tristesse
Dans la fleur d’un sourire ».
.
Yosano Akiko
Zao Wou-Ki
.
« Ainsi le poème
Il faut que je vacille ! »
Me dit cet ami
A qui je montre la tristesse
Dans la fleur d’un sourire ».
.
Yosano Akiko
Zao Wou-Ki
.
après
l’échec de la langue
– mots jusqu’à l’épuisement
le corps s’enroule dans une matière
invisible
et quand bien même
le silence qui bruit aux oreilles
un court instant
il entre en grâce
Diana Taman
.
(…) Au risque d’écrire à un(e) presque inconnu(e) une lettre d’amour à partir d’un presque rien qui vous a traversé dans une fulgurance inconnue de vous jusqu’alors.
Au risque de ne pas cesser de faire l’amour.
Au risque de prier sans le secours d’aucun Dieu, où même avec.
Au risque de l’amitié, cachée, folle, éperdue, infinie. Pire qu’un amour.
Au risque de l’ennui, et aimer cet ennui sans secours.
Au risque de marcher seul dans une ville et attendre que survienne, à cet instant, le sens de toute une vie ; savoir que le lendemain disparaitra (…)
.
Anne Dufourmantelle
.
par endroits
un visage remonte
à la surface
.
qui
pour un geste ou
une histoire de mots cousus de
l’intérieur
.
parfois
c’est le corps qui émerge
.
presque nu
de s’allonger sur un coté
et de m’observer en train
de songer
.
est dans la puissance
de l’image
ces êtres qui ne vieilliront
jamais
.
J’ai tout dit à la montagne. Notamment que je n’arrivais plus à vivre. Elle m’a répondu négligemment en soufflant sur mon feu que ce n’était pas grave, que vivre n’était qu’une idée, que la nuit venait tous les jours, qu’il fallait s’allumer une cigarette, laisser bruler lentement, le mauvais bois, le mauvais sang. Le temps ici change vite.
José Gsell
Joseph Mallord William Turner