Thomas Stearns eliot

 

Me voici donc à mi-chemin, ayant eu vingt années

– en gros vingt années gaspillées, les années de l’entre-deux guerres –

Pour essayer d’apprendre à me servir des mots et chaque essai

Est un départ entièrement neuf, une différente espèce d’échec

Parce que l’on apprend à maitriser les mots

Que pour les choses que l’on a plus à dire, ou la manière

Dont on a plus envie de dire. Et c’est pourquoi chaque tentative

Est un nouveau commencement, un raid dans l’inarticulé

Avec un équipement miteux  qui sans cesse se détériore

Parmi le fouillis général de l’impression du sentir,

Les escouades indisciplinées de l’émotion. (…)

 

Thomas Stearns Eliot – extrait de Quatre quatuors

A propos terrain vague

la poésie en mille morceaux

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s