« Dès que j’écris une phrase, je suis désorientée et embarrassée, déjà j’ai envie de la rejeter pour dire dans la suivante le contraire. C’est que j’ai toujours l’impression que l’essentiel m’échappe. La double face, le coté caché des choses.
D’autant plus que la poésie doit témoigner du mouvement de notre époque.
Or jamais dans l’histoire de l’humanité, il n’y a eu siècle plus barbare que le notre. Et les horreurs continuent et se multiplient dans tous les coins du monde. Nous sommes impuissants face à tant de misère, de corruption et de manipulation. Faut-il passer devant les drames qui ont lieu, les yeux fermés de peur d’être soi-même broyés par la violence ?
Le poète doit donc aussi prendre positon face au monde qui l’entoure.
Finis fleurs et petits oiseaux, Dieu est mort. »
Anise Koltz – in Somnambule du jour
le poète doit prendre position face au monde qui l’entoure….oui, et avec la plus grande intensité possible, mais rejeter les fleurs et les oiseaux pour ne parler que des horreurs qui sont malheureusement notre pain quotidien, et bien non, non et trois non. Le monde, tel qu’il est donnée à chacun à aussi droit à la célébration…et la poésie, avec ou sans dieu, est un chant de liberté qu’aucune horreur et encore moins aucune idéologie ne pourra réprimer (pas même celle un peu désuète qui déclare que dieu est mort….)…etc…Le texte de madame Klotz est beau et vrai, mais le positionnement de l’artiste à l’endroit de ce qu’il fait n’appartient à personne d’autre qu’à lui…etc
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Merci pour votre commentaire. Je suis d’accord avec vous et Me Koltz aussi. De fait, j’ai raboté un peu trop tôt la citation mais un peu plus loin : » L’homme est seul face à lui-même. C’est à lui qu’incombe l’entière responsabilité de sa vie et celles des autres ».
Ceci dit, je ne pense pas que Me Koltz envisage ici le poème comme un objet politique. Mais elle s’interroge plutôt sur la nature du lien qui relie ou peut relier le poème à notre monde. Cdlt
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