Le temps forme
des paysages de rien
dans les rues
où passent également l’air
une voiture
ou une personne détestée
une ombre salue une autre ombre
ombres toutes deux vêtues
de la couleur du matin
et puis elles tournent au coin de la rue
en serrant ensemble dans leur mains
des morceaux de rien
Homéro Aridjis