un soir
alors que rien
ni personne
la porte s’ouvre et c’est l’hiver
l’air s’engouffre
il fait froid
les yeux se ferment
on se couche en silence
contre soi
vivre pour ne pas
vivre
on rassemble le peu
qu’il reste
des fragments de poésie
un soir
alors que rien
ni personne
la porte s’ouvre et c’est l’hiver
l’air s’engouffre
il fait froid
les yeux se ferment
on se couche en silence
contre soi
vivre pour ne pas
vivre
on rassemble le peu
qu’il reste
une chaise paillée
avec des petites tables
en bronze
.
également
une collection de vieux livres
rangés par pile
.
il faudrait un voile pour ici masquer
la couleur du jour
.
un lampadaire branlant
et deux tirages en noir et blanc
dans un cadre clair
.
un homme qui prie
sous un buisson ardent et une grappe d’enfants
accrochés à des grilles
.
telle est la pièce
vois-tu dans laquelle
j’attends