Le voyageur oublié


C’est la vie qui vous fait mourir,

Ecriviez-vous dans ce poème où tout
Demeure à vif : le crépitement des trolleys,
La nuque de l’amante à son miroir

Et jusqu’à la jeune morte sur son lit,
Tellement sage qu’on ne sait plus
Si c’est le temps qui passe ou nous
Qui passons à travers lui, les mains vides,

Comme un train somnambule à travers
La campagne endormie – et le voyageur
Oublié dans le creux de ses bras

Est un lac au soleil de midi, un lac
Que rien ne trouble, pas même le reflet
Du corps penché qui tremble dans la vitre.


Guy Goffette

Thérèse O’keffe

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A propos terrain vague

la poésie en mille morceaux

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