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Ces cordages faits pour retenir les bateaux de rejoindre le vent et de s’y perdre.
La mer est toujours surveillée, vérifiée.
Dès fois qu’elle ne voudrait plus vivre.
Comme il y a des gens qui ne veulent plus partir mais seulement rester là, à vivre dans l’immobilité du temps.
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Marguerite Duras
Hélène Bamberger
Je savais pas que MD s’était adonnée à la poésie.
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Le texte est extrait d’un petit recueil (La mer écrite) illustrée par Hélène Bamberger. C’est pas son livre le plus connu mais certainement l’un de ceux qui donne le mieux à voir la nature poétique de son écriture.
Cet autre :
« La gare abandonnée du fait de la guerre. Reste le bleu des fleuves et quelque fois celui du ciel. Et les arbres. Et les légendes. Reste la mort des capitaines anciens. Restent les larmes non enterrées. Reste l’honneur américain. Reste la vérité de l’histoire qui s’est passé entre les deux titres, autour de la mort, le jeune aviateur anglais. »
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Et pour donner à voir encore la nature poétique de son écriture, voici quelques extraits de la transcription de la bande sonore de L’homme atlantique. J’ai déniché ce tout petit livre il y a plus de vingt ans dans une bouquinerie d’ici… Il m’est arrivé de me dire que je devrais l’apprendre par coeur pour pouvoir la dire à voix haute en marchant vers nulle part…
« Vous penserez que c’est moi qui vous ai choisi. Moi. Vous. Vous qui êtes à chaque instant le tout de vous-même auprès de moi, cela, quoi que vous fassiez, si loin ou si près que vous soyez de mon espérance.
Vous penserez à vous, mais comme à ce mur, à cette mer qui ne s’est jamais produite encore, à ce vent et à cette mouette qui sont séparés pour la première fois, à ce chien perdu.
[…]
Vous et la mer, vous ne faites qu’un pour moi, qu’un seul objet, celui de mon rôle dans cette aventure. Je la regarde moi aussi. Vous devez la regarder comme moi, comme moi je la regarde, de toutes mes forces, à votre place. »
Merci, Jacques.
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Cet autre (pour vous) :
« Ça, c’est la capitale des mouettes.
Sont tranquilles, là, les mouettes, restent où c’est tranquille, les mouettes. Ressemblent à rien. Mais règnent dans les sables invisibles et dans les livres des écrivains. Et près des soleils et des heures arrêtées par la force invisible de la mer et des sables.
Ce sont des endroits où on revient toujours, pour voir si on est encore vivant face aux mouettes. »
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J’aime beaucoup, ça me parle vraiment. Je viens de le réserver. Je l’aurai bientôt à ma bibliothèque de quartier… Merci Jacques. Pour ça et le reste.
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