.
J’ai cru qu’on m’appelait
par mon nom
.
qu’on me tendait une main
mais c’était moi marchant
avec moi
.
nulle part au monde
.
Claude Estéban
Ataa Oko
.
J’ai cru qu’on m’appelait
par mon nom
.
qu’on me tendait une main
mais c’était moi marchant
avec moi
.
nulle part au monde
.
Claude Estéban
Ataa Oko
.
tu n’as plus soif
ni faim
ni même peur
tu n’auras rien
.
le geste précis
de l’eau
du feu
et de l’homme
te sauvera
.
tu ne seras pas l’eau
ni le jeu
tu ne seras même plus l’homme
tu
seras le miracle
peut-être même le miraculé
.
tu seras celui qui revient
le revenant
.
Arezki Metref
Jean Louis Saiz
.
dans le lieu
où la voix n’est plus
.
ne peut plus être
le venir tombe
des mains
.
de quelques mots écrits
sur le verre
indubitablement
se produit
ce que le corps ne parvient
à défaire
.
et l’ombre à nouveau
de manifester
entière
.
de qui la vie s’abime
on pressent quelquefois
le néant
.
la sensation désagréable
que vos oreilles
fonctionnaient de temps à autre
à l’envers
.
qu’elles ne percevaient plus
que ce qui se passait en vous
.
l’envie folle
que les songes fussent
presque tous étourdissants
.
les moments qui glissaient
.
à peine
.
manquaient même
de tomber
.
mais ce n’était pas une raison
pour les rejeter
.
Franck André Jamme
Comme quand le paysage glisse
sous la
peau. Comme quand l’hiver s’installe
dans un
puits. Celui qui s’en va
regarder
dedans
y trouve le ciel, qui se change en
nuit.
Et une étoile
qui scintille
dans le ciel véritable.
Jan Erik Vold