A ces mots » le christ était un homme »,
les yeux de ma sœur, bien qu’attristés,
m’ont pris en pitié.
Ishikawa Takuboku
A ces mots » le christ était un homme »,
les yeux de ma sœur, bien qu’attristés,
m’ont pris en pitié.
Ishikawa Takuboku
Naître en prenant le temps l’espace
comme on prend un train pour ailleurs
pour des vergers comme des pages
d’abeilles butinant le blanc
quand l’allégresse des enfants
surgit de la légende fraîche
du linge qui gifle le vent
Raymond Farina
Même chez soi, la vie part à la dérive et sur les vagues
nous flottons sans vraiment savoir où nous allons.
Anonyme – extrait du Man’yōshū (8ème siècle)
Demandez au vent
quelle feuille tombera
la première.
Soseki
http://tontonphoto.fr/8-conseils-photographier-automne-couleurs-atmosphere/
Ondée sur les feuilles
le vent la balayant
je ne dirais pas non
à une saison éternelle
le goût de toi sur mes lèvres
Janick Belleau
–
http://www.oai13.com/webphoto/le-jour-ou-raymond-depardon-a-sauve-la-web-photographie/
.
au crépuscule
le son plaintif du bandonéon
puis l’habituel pas de deux sur
la faïence
.
les éclats de voix
les mots jetés aux visages
.
l’impuissance
de ces motifs répétés
à l’infini
–
Jacques Bonenfant
Les pensées sont à l’arrêt
comme les carreaux de faience
de la cour du palais.
–
Thomas Transtromer (in « La Grande Énigme)
http://www.bussoga.com/index.html
.
ni la ville
par instant dès que
la porte ouverte
.
ni la voix
de la femme sucrée
qui rit au verso
.
ni l’épice rosé
qui creuse au fond de
l’assiette
.
ni l’ombre
en silence qui mange
devant moi