Parc du Portugal


Parc

du Portugal

le chant

des oiseaux

que le soir agite

la ville s’ouvre

un souffle

dans les branches

la lumière se retire

nous sommes

peut-être

cent ou mille

corps ainsi dispersés

sous la maison

aux volets fermés

soudain

une voix s’élève

elle chante

un premier vers

les visages

s’irradient

Caroline Dufour

Vers onze heures


et puis

c’est le jour d’après

différent – plus las

peut-être

les rues sont vides

il manque

la joie

la chair le nombre

de quoi trouver

l’oubli

sur un mur

en retrait

à la craie j’écris –

si j’étais un arbre

j’ouvrirai mes bras

pour étouffer

la lumière

 Caroline Dufour