ce souffle ancien
celui du vent dans les hautes herbes
celui du temps que l’on nomme
dieu
les jours passent
en filigrane –
nid d’ombre et de lumière
quand nous
frêles silhouettes
marchons toujours
en suivant la trace
des oiseaux

Makoto Fukui
ce souffle ancien
celui du vent dans les hautes herbes
celui du temps que l’on nomme
dieu
les jours passent
en filigrane –
nid d’ombre et de lumière
quand nous
frêles silhouettes
marchons toujours
en suivant la trace
des oiseaux

Makoto Fukui
.
Ai rêvé que j’ai fait deux cent kilomètres pour rien.
Lorsque tout a grandi. Des moineaux gros comme
des poules
qui chantaient à vous crever les tympans.
Ai rêvé que je dessinais les touches d’un piano
sur la table de la cuisine. Sur lesquelles je jouais, en
silence.
Les voisins entraient pour m’écouter.
.
Thomas Transtromer
Makoto Fukui