(de) Là où sont les oiseaux

.

Jours de pluie

Derrière mes barreaux je regarde

La fin des fleurs

.

Et voici le poème

La belle écume des choses

Qui tuent

Qui luttent contre la mort

Qui aiment au galop

.

Un lieu sûr c’est

Comme prier

Les mains coupeées

.

La tempête a laissé au jardin

Ce que j’assemble ici :

Un grand vide que le cœur emplit

Mais j’entends la nuit savez-vous

J’entends la nuit qui bouge

Dans le noir

.

Véronique Wautier

R. Michael Walker

(de)Ancestrale

.

On entend

toujours une voix

Toujours

on regarde un visage

On attend

heure par heure qui

doit arriver

On épie

son retour

ses aubes

son approche dans l’air

du soir

Seule à présent

Tu chutes dans le précipice de tes cris

.

Goliarda de Sapienza

Andy Feltham

(de) Eternité à coudre

 

Un écho       un

roman que trace

la roue   embruns

d’une lune

partage des étangs

et des chaumes.

Vous aurez été le

cœur de ce qui

n’a pas cru

je lavais votre

bouche

vous inquiétais

d’océans et

de rumeurs.

 

Esther Tellermann

Luis Tudela

 

(de) Y revenir

 

J’ai appris au fil des années que les bouts du monde étaient innombrables. J’ai longtemps cru que Provins était le seul possible, l’unique port au seuil d’une mer qui n’existait pas. J’ai longtemps cru que j’étais né au terme d’un voyage que je n’avais pas fait et que je ne pouvais accomplir qu’à rebours.

Dominique Ané