Si rien ne reste


une ombre

furtive

glisse au long du mur

je tends une main

sans l’atteindre

son souffle

léger

effleure encore mes lèvres

pourtant

dans ce vide

que rien ne comble

une paix s’avance

sèche et nue –

le doux vertige

de ne plus avoir à nommer

l’attente

Dolorès Marat