un peu plus
chaque jour
la vague barre
le chemin
d’abord
un œil
halluciné
puis ce bras d’écume
en plein remous
qui présage
aussitôt
un déchaînement

Carlo Zinelli
un peu plus
chaque jour
la vague barre
le chemin
d’abord
un œil
halluciné
puis ce bras d’écume
en plein remous
qui présage
aussitôt
un déchaînement

Carlo Zinelli
.
Dans le souffle de chaque nouvelle obscurité
les nuages et le couchant du ciel.
Tu regardes ce que porte la lumière
et son coup d’aile m’assombrit.
.
Un oiseau s’envole et avec lui
le gazouillement de l’air. Pas à pas les choses
existent. En tout il y a
comme un retard qui nous hisse et nous révolte.
.
Nous sommes dans cette lumière la lumière sans nom
qui fuit : nous sommes la douce lumière réfléchie
qui fait bouger les lauriers du chemin.
.
Nous sommes seuls ; ici et nulle part.
Tout vit en se taisant : tout est rien :
dans les soleils de rien je te devine.
.
Victor Manuel Mendiola
Carlo Zinelli