ne chercher
que le rythme lent
quelque part
entre la mer
et la peau
le jour se défait
en filaments pâles
l’ombre
comme en songe
se laisse frôler
et le silence si inondant
devient le cœur même
du paysage

Jean Louis Saiz
ne chercher
que le rythme lent
quelque part
entre la mer
et la peau
le jour se défait
en filaments pâles
l’ombre
comme en songe
se laisse frôler
et le silence si inondant
devient le cœur même
du paysage

Jean Louis Saiz
Debout mais
plus grande couchée moins
atteinte tout
recommence
Curieusement les oiseaux survivent les
fleurs survivent les arbres ne sont
pas arrachés ni la toile d’araignée
dans l’angle du volet secoué
L’écume vise
l’obstination d’une parole
que la répétition
ne désagrège pas
revient
sans venir à bout d’une
phrase
qui dirait
l’épuisement
du rivage
mère-vague et tempétueuse
Sereine Berlottier
Jean Louis Saiz
.
tu n’as plus soif
ni faim
ni même peur
tu n’auras rien
.
le geste précis
de l’eau
du feu
et de l’homme
te sauvera
.
tu ne seras pas l’eau
ni le jeu
tu ne seras même plus l’homme
tu
seras le miracle
peut-être même le miraculé
.
tu seras celui qui revient
le revenant
.
Arezki Metref
Jean Louis Saiz