Poétiser



quelque chose

s’attarde

dans le sillon de l’œil

un souffle d’ombre

peut-être

la peur

la peur de ces lueurs

confusément

qui se posent

se mêlent

jusqu’à l’érosion

Jean Fautrier

Circonstances – 1


le réverbère

froissant l’asphalte

la nuit hésite

à tomber

je sens tes doigts serrer

mon poignet

tu dis –

il faudrait voir

au creux des visages

ce que la lumière échoue

à faire exister

Jean Fautrier