le jour
lentement respire
entre deux arbres
l’instant est là
nu
on dirait
que le monde s’y tient
tout entier
même un nom – venant
serait comme un souffle
sur la poussière
d’or
Maria-José Arjena
Tout est vanité.
une ville se vautre dedans,
relève-toi de la poussière de cette ville,
surmonte la charge,
et fais semblant
d’aller vers un bénévolat.
tiens tes promesses
devant un miroir aveugle dans l’air,
devant une porte fermée dans le vent,
les chemins abrupts du ciel ne sont pas foulés.
Ingeborg Bachmann
Sous un ciel étranger
ombres roses
ombres
sur une terre étrangère
entre roses et ombres
dans une eau étrangère
mon ombre.
Ingeborg Bachmann