Dédicace



la nuit

parfois

quand les mots

s’affranchissent

et que le poème trouve

sa raison d’être

 Collin Avery

Olga Tokarczuk

 

 » J’ai renoncé délibérément à travailler la langue depuis que j’ai commencé à être écrivaine. Je préfère créer des images. La langue n’est pour moi qu’un outil pour y parvenir. Voilà pourquoi la mienne est transparente. Je me souviens de l’époque où je préparais la première version de Dieu, le temps, les hommes et les anges. Mon obsession était d’atteindre à la plus extrême simplicité. A chaque fois que je trouvais une subordonnée, je l’éliminais afin que la langue devienne invisible pour le lecteur. » – Olga Tokarczuk

 

Don Delillo

« Lorsque j’écris avec ma machine, je produis des caractères bidimensionnels, un a, un b ou un c par exemple. Ils sont plats mais je les perçois pourtant comme tridimensionnels, comme une sculpture que je peux toucher. Quand on compose un mot sur une page blanche, je considère que c’est comme travailler à une sculpture, comme malaxer de la glaise ou travailler du marbre. Dans les mots et dans les phrases, il y a un attrait esthétique qui n’a strictement rien à voir avec le sens. » – Don Delillo

Imagehttp://www.lesinrocks.com/2010/08/26/livres/don-delillo-je-nen-sais-pas-plus-que-le-lecteur-1126560/