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voici le passant
le chaud du jour sur le mur
le soleil dans la vitre des lunettes
la barbe blanche
le trou dans la joue droite
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a vécu et a travaillé là
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les mortels ont les doigts bavards
leurs secrets tombent dans l’œil
les morts serrent les paupières
ils jouissent de ce qu’ils ne savent plus
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et le cœur attaché aux petites choses
comme l’enfant à ses jouets
une vie
qu’est qu’une vie
.
Bernard Noël
